Laboratoires vétérinaires Boehringer Ingelheim autorisé à acquérir l'activité santé animal Mérial Sanofi
La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement de l'UE sur les concentrations, l'acquisition de l'activité « santé animale » de Sanofi (Merial, France) par Boehringer Ingelheim (BI, Allemagne). La décision est subordonnée à la cession de plusieurs vaccins et médicaments à usage vétérinaire.
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L'opération envisagée conduit à la fusion de deux concurrents clés dans le secteur de la conception, de la fabrication, de la commercialisation et de la vente de produits à usage vétérinaire dans l'ensemble de l'Espace économique européen. La Commission a concentré son enquête sur les chevauchements entre les activités de Boehringer Ingelheim et de Merial dans les domaines suivants :
- produits biologiques: vaccins destinés aux porcins et aux ruminants ;
- produits pharmaceutiques: anti-inflammatoires sous formes injectables et orales, antimicrobiens et autres produits de spécialité ;
- compléments alimentaires: compléments pour animaux de compagnie souffrant d'arthrose.
À l'issue d'une enquête de marché approfondie, la Commission européenne a constaté que des problèmes de concurrence se posaient dans le domaine des produits biologiques et des produits pharmaceutiques. Elle a recensé plusieurs marchés sur lesquels les produits de BI et de Merial sont en concurrence, à savoir les marchés de plusieurs types de vaccins porcins et bovins, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sous formes injectables et des AINS équins sous forme de comprimés.
La Commission a constaté que, soit BI, soit Merial était un opérateur puissant sur ces marchés, tandis que l'autre lui faisait déjà concurrence ou était en train de développer un produit concurrent. Compte tenu du nombre limité d'autres opérateurs présents sur le marché, elle a conclu que l'élimination d'une des parties à la concentration affecterait la concurrence sur le marché de la fourniture de ces produits en Europe, ce qui entraînerait un risque de hausse des prix et de perte de qualité des services et de l'offre.
Pour sceller les négociations amorcées en décembre 2015, il était nécessaire d'identifier un acquéreur capable de reprendre les produits cédés, ces anti-inflammatoires. BI s'est engagée à transférer la technologie concernée à Ceva Santé Animale.
La Commission n'a constaté aucun problème de concurrence pour les produits pharmaceutiques autres que les AINS ou pour les compléments alimentaires, marchés sur lesquels aucune des parties n'occupe une position de force et qui continueront de compter des concurrents importants.
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